dimanche 21 août 2011

L'espoir du tourisme

Plus je me familiarise avec la réalité haïtienne et moins j’ai envie de m’attarder sur les structures de gouvernance, les problèmes économiques, les défis environnementaux et autres abîmes insondables. Tous ces sujets ont été maintes fois abordés, commentés, analysés, écriés et je ne sais trop encore. Les écrans de nos téléviseurs sont tapissés d’images négatives sur fond de chroniques scandaleuses, occultant l’autre Haïti.

Je choisis donc de laisser à tous ces bons penseurs le soin de dépouiller pour vous ces actualités (la situation en Haïti m’apparaissant monstrueusement complexe pour prétendre comprendre les aléas du système politique, ses tenants et aboutissants) afin de m’attarder davantage sur l’autre versant. Je porte ainsi mon attention sur ce qui attire mon regard, me passionne et ce pourquoi je suis ici ; favoriser l’essor du tourisme dans une Haïti renouvelée.

SEMAINE NATIONALE DU TOURISME DU 25 AU 30 JUILLET 2011

Le Président Michel Martelly était en tournée nationale dans le cadre de la semaine consacrée au développement touristique.

« Le développement de Jacmel et ses environs comme destination touristique. »

Plan directeur à court terme:

1. Appui à l'investissement étranger pour soutenir le développement d'infrastructures touristiques pour la région du Sud'Est

2. Appui aux travaux d'aménagement de l'aéroport de Jacmel en regard aux normes internationales

3. Appui à la revitalisation du quartier historique de la ville de Jacmel et soutien à la mise en valeur du patrimoine culturel

4. Appui à la création et au développement de produits et attractions touristiques

5. Appui au renforcement des capacités pour la main d'oeuvre du secteur touristique, hébergement et restauration à travers la formation professionnelle

Pour en savoir davantage sur le tourisme en Haïti








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vendredi 12 août 2011

L'ART pour guérir. L'ART pour vivre.






La ville Jacmel, petite Habana


Jacmel, fondée en 1698 est une des villes les plus anciennes du pays et fût la capitale du Sud’Est de la colonie française de St-Domingue. L’endroit s’appelait à l’origine Yaquimel et faisait partie d’un territoire Taíno (ethnie amérindienne qui occupait les Grandes Antilles lors de l'arrivée des Européens), fut renommé Jacmel par les Français.

Au 19e siècle la ville était habitée par de riches marchands de cafés. Après un incendie qui détruisit largement la ville en 1895, Jacmel fut reconstruite à partir de maisons pré-fabriquées commandées en tout ou partie d’Europe (France, Belgique). Ce sont ces vastes demeures occupent encore aujourd’hui le centre de la ville. Ces maisons se distinguent par leurs piliers et les balcon et escaliers de fer forgés. Beaucoup de bois, maçonnerie et briques alternés. Il semble que ce type d’architecture ait largement influencé la Nouvelle Orléans, qui s’Inspire de l’architecture des maisons de pain d’épices.

À l’image de la capitale de Cuba, les édifices souffrent d’un sévère laisser-aller. Mais depuis le 12 janvier 2010, plus de 70% des maisons de la ville ont été touchées.

Le 1er janvier 1804 : indépendance d'Haïti - La prospère colonie des Antilles devient le premier État noir indépendant. Jacmel connut alors un véritable essor après l’indépendance du pays
en participant à la lutte d'émancipation de l'Amérique latine. Le 12 mars 1806, le précurseur de l'indépendance vénézuélienne, Francisco de Miranda, crée dans cette baie le drapeau de son pays en surmontant du jaune de l'Espagne les bandes horizontales bleue et rouge du drapeau haïtiens. En 1816, Jacmel accueille le libertador vénézuélien, Simon Bolivar, qui en repartira chargé d'armes et de munitions et accompagné de nombreux volontaires haïtiens.


Avant le séisme, Jacmel était candidate pour figurer sur la liste de l’héritage mondiale de l’UNESCO.













vendredi 5 août 2011

JOUK LI JOU...Pour des jours meilleurs.


Haïti doit garder espoir pour l'avenir de ses enfants. Fortunés sont ceux qui peuvent aller à l'école. Il faut payer pour l'école, le matériel et aussi l'uniforme. Il faut aussi veiller à ce qu'il ne partent pas le ventre vide. Tous les efforts des parents sont consacrés à cette tâche, les instruire pour espérer un futur plus clément. Certains sont nés sous une bonne étoile, ou encore bénéficient de l'aide de leurs nombreux proches, exilés au Canada ou aux États-Unis. D'autres n'auront pas cette chance. Il y a plus de 500 000 enfants qui ne vont pas à l'école. Depuis le séisme du 12 janvier 2010, la moitié des écoles ont été détruites. Ce qui n'arrange rien. 






En Haïti, bien que l'éducation soit une responsabilité de l'État, les écoles publiques sont peu nombreuses, faute de moyens. Ainsi donc 90% des écoles primaires sont privées. On peut débourser jusqu'à 800 dollars US de frais de scolarité pour une école réputée. Ce qui accentue l'écart entre riches et pauvres. Plus de 70% de la population est analphabète. Les enfants qui ne vont pas à l'école s'affairent à de petites besognes, soit en vendant des noix de coco et de l'artisanat sur les plages, ou en aidant leur mère à apporter quelques fruits et légumes de leur récolte pour les vendre au marché, puis plus tard, en aidant à transporter l'eau. Dans la métropole, plusieurs mendient le long des carrefours ou flânent devant leurs maisons, attendant la tombée de la nuit, puis un autre jour ou sans rien n'attendre du tout. C'est pour aider ces jeunes que des centaines de groupes religieux s'installent en Haïti et ouvrent des orphelinats ou des petites écoles improvisées.  Mais il y aussi des Haïtiens qui se soucient d'offrir un futur meilleur à cette jeunesse. Grâce à Art Creation Foundation For Children , 85 jeunes de Jacmel sont nourris, soignés, éduqués et on leur enseigne les arts plastiques et la peinture. C'est à travers ce genre d'initiative et la mobilisation de la population civile qu'Haïti pourra se reconstruire et se transformer.  

Voir la participation de Art Creation Foundation au  Edmonton International Fringe Theatre Festival 2011